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佚名 2024-05-22 人已围观

简介avenirtr今天,我将与大家共同探讨avenirtr的今日更新,希望我的介绍能为有需要的朋友提供一些参考和建议。1.avenirtr2.法语文章3.莫泊桑的《项链》德文版4.请法语高手翻译一下阿,非常感谢!

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       今天,我将与大家共同探讨avenir tr的今日更新,希望我的介绍能为有需要的朋友提供一些参考和建议。

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2.法语文章

3.莫泊桑的《项链》德文版

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       这是法国ORANGE市的市长参加市长论坛时的发言稿对他所在城市的描写和分析,希望对你有用。 参考一下,自己写一份就可以了。

       Voici, en résumé, les trois points fondamentaux autour desquels nous développons notre territoire économique :

       1-

       Des atouts culturels et historiques immenses

       Le patrimoine antique d’Orange, son Arc de Triomphe et son thé?tre Antique, est classé par l’UNESCO au patrimoine mondial de l’Humanité. Encore faut-il le restaurer l’entretenir, le mettre en valeur et le faire vivre. La Ville a ainsi récemment participé au financement et supervisé les travaux de création du toit de scène en verre et acier de sonThé?tre Antique vieux de 2000 ans. Un chantier titanesque de plusieurs millions d’euros mené de concert avec de grandes entreprises internationales, parmi lesquelles Eiffage et Eiffel, ce qui nous a valu de beaux comptes-rendus dans la presse spécialisée, bien s?r, mais aussi dans la presse culturelle, puisque le thé?tre antique accueille les Chorégies, un des plus grand festivals d’opéra dans le monde.

       La Ville favorise l’utilisation du site pour des manifestations réputées, comme les Chorégies ; dont je viens de parler mais aussi des animations de toutes sortes, des spectacles, des concerts et, pas plus tard qu’en mai prochain, un grand tournoi de beach-volley.

       De vrais défis se posent à notre commune : le fonds archéologiques est tellement riche qu’il n’y a plus de place. Comment le mettre en valeur ? nous étudions également la meilleure fa?on de mettre en valeur les ruines du ch?teau des anciens princes d’Orange, dont la famille règne actuellement sur le tr?ne des Pays-Bas : des ce Chateau, l’un des plus beaux de France, il ne reste aujourd’huimalheureusement que des ruines, mais pour ces ruines les touristes hollandais viennent nombreux à Orange.

       Le tourisme une activité qui porte l’économie et la réputation de notre ville dans la durée. C’est la raison pour laquelle nous encourageons et nous développons tous les savoir-faire qui permettreont à l’avenir de mieux mettre ce patrimoine en valeur. Par exemple, sous le biais de visites virtuelles. La ville travaille ainsi actuellement à la mise en place d’une photothèque en ligne sur internet qui permettra, lorqu’elle sera complètement numérisée et traitée par l’informatique, de visiter Orange en 3Dimensions à plusieurs époques de son histoire, sous les Romains et au Moyen ?ge par exemple. D’ores et déjà, nous avons organisé un concours pour médéliser le Thé?tre Antique. Nous allons faire de même prochainement pour l’Arc de Triomphe et pour la Cathédrale d’Orange dont nous fêtons les 800 ans cette année.

       2-

       Une infrastructure très dense

       J’ai consience que nous sommes privilégiés car, comm je l’ai déj? souligné, nous bénéficions aussi d’un réseau de transport très dense, véritablement exceptionnel pour un territoire de notre taille :

       Un aéroport à 30 min, à la croisée de deux autoroutes desservant le sud et le nord de l’Europemm ;

       Un immense fleuve navigable jusqu’à la Méditerrannée : le Rh?nem ;

       Et pour finir une ligne de train à grande vistesse.

       A cela s’ajoute un paysage démographique très varié puisque nous bénéficions de l’apport d’une population millitaire hyper qualifiée gr?ce à deux bases de l’armée de l’aire et de l’armée de terre. Autant de talents qui profitent d’abord à notre Ville avant de profiter eux-mêmes de nos infrastructures et de nos services.

       3-

       Une très forte composante agricole

       Notre troisième atout, peut-être le plus solide, en tout cas certainement aujoud’hui le plus connu, c’est notre composante agricole, et principalement viticole.

       En effet, Orange est au coeur d’appellations mondialement réputées : les C?tes-du-Rh?ne, et parmi elles : Ch?teauneuf-du-Pape, qui offre quelques uns parmi les crus les plus appréciés dans le monde. Et bien, voilà encore un atout qu’il nous faut développer et exploiter en lien avec l’Office du Tourisme et le Lycée Viticole d’Orange.

       La filière viticole sur le territoire est organisée dans sa globalite pour être performante. En amont, un réseau réputé de pépiniéristes de plants de vignes rayonne au Coeur des C?tes du Rh?ne méridionales. La production de vignes-mères porte-greffes sur le Vaucluse représente 30% du marché Fran?aise. Les vignes sont certifiées pour pouvoir durer. En complément de ce travail de fondation l’établissement viticole permet aux jeunes de pouvoir s’approprier les métiers de bases liés à la viticulture, jusqu’à sa commercialisation.

       Au coeur de cette dynamique locale, la Maison des Vins est un exemple de réalisation où les viticulteurs ont pu réaliser un projet permettant d’avoir une belle force de frappe commerciale à la sortie immédiate de l’autoroute dans un b?timent de qualité. Les défis des réponse à apporter sont multiformes. C’est ainsi que notre territoire bénéficie également d’un Institut Technique du Vin qui permet de travailler en parallèle : à travers l’adaptation de nos vins au marché et la garantie de leur qualité et sécurité alimentaire. D’autres initiatives restent à développer. Je pense par exemple aux parcours oenologiques, aux visites de caves et de ch?teaux, à d’autres projets encore, tout est envisageable. Je n’ai pas moi-même toutes les idées, bien s?r, et l’équipe qui m’entoure n’a pas non plus toutes les idées à elle-seule. Il nous faut donc être en permanence à l’écoute, provoquer les rencontres, pour faire na?tre les initiatives,les soutenir, les porter et les faire réussir. C’est un travail de longue haleine qui demande de la ténacité, une certaine stabilité politiquee aussi, mais qui est exaltant.

法语文章

       下载集中地:me par une erreur du destin, dans une famille d'employés. Elle n'avait pas de dot, pas d'espérances, aucun moyen d'être connue, comprise, aimée, épousée par un homme riche et distingué ; et elle se laissa marier avec un petit commis du ministère de l'instruction publique.

       Elle fut simple, ne pouvant être parée ; mais malheureuse comme une déclassée ; car les femmes n'ont point de caste ni de race, leur beauté, leur gr?ce et leur charme leur servant de naissance et de famille. Leur finesse native, leur instinct d'élégance, leur souplesse d'esprit, sont leur seule hiérarchie, et font des filles du peuple les égales des plus grandes dames.

       Elle souffrait sans cesse, se sentant née pour toutes les délicatesses et tous les luxes. Elle souffrait de la pauvreté de son logement, de la misère des murs, de l'usure des sièges, de la laideur des étoffes. Toutes ces choses, dont une autre femme de sa caste ne se serait même pas aper?ue, la torturaient et l'indignaient. La vue de la petite Bretonne qui faisait son humble ménage éveillait en elle des regrets désolés et des rêves éperdus. Elle songeait aux antichambres muettes, capitonnées avec des tentures orientales, éclairées par de hautes torchères de bronze, et aux deux grands valets en culotte courte qui dorment dans les larges fauteuils, assoupis par la chaleur lourde du calorifère. Elle songeait aux grands salons vêtus de soie ancienne, aux meubles fins portant des bibelots inestimables, et aux petits salons coquets, parfumés, faits pour la causerie de cinq heures avec les amis les plus intimes, les hommes connus et recherchés dont toutes les femmes envient et désirent l'attention.

       Quand elle s'asseyait, pour d?ner, devant la table ronde couverte d'une nappe de trois jours, en face de son mari qui découvrait la soupière en déclarant d'un air enchanté : ? Ah ! le bon pot-au-feu ! je ne sais rien de meilleur que cela... ? elle songeait aux d?ners fins, aux argenteries reluisantes, aux tapisseries peuplant les murailles de personnages anciens et d'oiseaux étranges au milieu d'une forêt de féerie ; elle songeait aux plats exquis servis en des vaisselles merveilleuses, aux galanteries chuchotées et écoutées avec un sourire de sphinx, tout en mangeant la chair rose d'une truite ou des ailes de gelinotte.

       Elle n'avait pas de toilettes, pas de bijoux, rien. Et elle n'aimait que cela ; elle se sentait faite pour cela. Elle e?t tant désiré plaire, être enviée, être séduisante et recherchée.

       Elle avait une amie riche, une camarade de couvent qu'elle ne voulait plus aller voir, tant elle souffrait en revenant. Et elle pleurait pendant des jours entiers, de chagrin, de regret, de désespoir et de détresse.

       Or, un soir, son mari rentra, l'air glorieux et tenant à la main une large enveloppe.

Tiens, dit-il, voici quelque chose pour toi. ?

       Elle déchira vivement le papier et en tira une carte imprimée qui portait ces mots :

Le ministre de l'instruction publique et Mme Georges Ramponneau prient M. et Mme Loisel de leur faire l'honneur de venir passer la soirée à l'h?tel du ministère, le lundi 18 janvier. ?

       Au lieu d'être ravie, comme l'espérait son mari, elle jeta avec dépit l'invitation sur la table, murmurant :

Que veux-tu que je fasse de cela?

       - Mais, ma chérie, je pensais que tu serais contente. Tu ne sors jamais, et c'est une occasion, cela, une belle ! J'ai eu une peine infinie à l'obtenir. Tout le monde en veut ; c'est très recherché et on n'en donne pas beaucoup aux employés. Tu verras là tout le monde officiel. ?

       Elle le regardait d'un oeil irrité, et elle déclara avec impatience :

Que veux-tu que je me mette sur le dos pour aller là

       Il n'y avait pas songé ; il balbutia :

Mais la robe avec laquelle tu vas au thé?tre. Elle me semble très bien, à moi... ?

       Il se tut, stupéfait, éperdu, en voyant que sa femme pleurait. Deux grosses larmes descendaient lentement des coins des yeux vers les coins de la bouche ; il bégaya :

Qu'as-tu ? qu'as-tu

       Mais, par un effort violent, elle avait dompté sa peine et elle répondit d'une voix calme en essuyant ses joues humides :

Rien. Seulement je n'ai pas de toilette et par conséquent je ne peux aller à cette fête. Donne ta carte à quelque collègue dont la femme sera mieux nippée que moi. ?

       Il était désolé. Il reprit :

Voyons, Mathilde. Combien cela co?terait-il, une toilette convenable, qui pourrait te servir encore en d'autres occasions, quelque chose de très simple

       Elle réfléchit quelques secondes, établissant ses comptes et songeant aussi à la somme qu'elle pouvait demander sans s'attirer un refus immédiat et une exclamation effarée du commis économe.

       Enfin, elle répondit en hésitant :

Je ne sais pas au juste, mais il me semble qu'avec quatre cents francs je pourrais arriver. ?

       Il avait un peu p?li, car il réservait juste cette somme pour acheter un fusil et s'offrir des parties de chasse, l'été suivant, dans la plaine de Nanterre, avec quelques amis qui allaient tirer des alouettes, par là, le dimanche.

       Il dit cependant :

Soit. Je te donne quatre cents francs. Mais t?che d'avoir une belle robe. ?

       Le jour de la fête approchait, et Mme Loisel semblait triste, inquiète, anxieuse. Sa toilette était prête cependant. Son mari lui dit un soir :

Qu'as-tu ? Voyons, tu es toute dr?le depuis trois jours. ?

       Et elle répondit :

Cela m'ennuie de n'avoir pas un bijou, pas une pierre, rien à mettre sur moi. J'aurai l'air misère, comme tout. J'aimerais presque mieux ne pas aller à cette soirée. ?

       Il reprit :

Tu mettras des fleurs naturelles. C'est très chic en cette saison-ci. Pour dix francs tu auras deux ou trois roses magnifiques. ?

       Elle n'était point convaincue.

Non... il n'y a rien de plus humiliant que d'avoir l'air pauvre au milieu de femmes riches. ?

       Mais son mari s'écria :

Que tu es bête ! Va trouver ton amie Mme Forestier et demande-lui de te prêter des bijoux. Tu es bien assez liée avec elle pour faire cela. ?

       Elle poussa un cri de joie :

C'est vrai. Je n'y avais point pensé. ?

       Le lendemain, elle se rendit chez son amie et lui conta sa détresse.

       Mme Forestier alla vers son armoire à glace, prit un large coffret, l'apporta, l'ouvrit, et dit à Mme Loisel :

Choisis, ma chère. ?

       Elle vit d'abord des bracelets, puis un collier de perles, puis une croix vénitienne, or et pierreries, d'un admirable travail . Elle essayait les parures devant la glace, hésitait, ne pouvait se décider à les quitter, à les rendre. Elle demandait toujours :

Tu n'as plus rien d'autre?

       - Mais si. Cherche. Je ne sais pas ce qui peut te plaire. ?

       Tout à coup elle découvrit, dans une bo?te de satin noir, une superbe rivière de diamants, et son coeur se mit à battre d'un désir immodéré. Ses mains tremblaient en la prenant. Elle l'attacha autour de sa gorge, sur sa robe montante, et demeura en extase devant elle-même.

       Puis, elle demanda, hésitante, pleine d'angoisse :

Peux-tu me prêter cela, rien que cela ?

       - Mais oui, certainement. ?

       Elle sauta au cou de son amie, l'embrassa avec emportement, puis s'enfuit avec son trésor.

       Le jour de la fête arriva. Mme Loisel eut un succès. Elle était plus jolie que toutes, élégante, gracieuse, souriante et folle de joie. Tous les hommes la regardaient, demandaient son nom, cherchaient à être présentés. Tous les attachés du cabinet voulaient valser avec elle. Le ministre la remarqua.

       Elle dansait avec ivresse, avec emportement, grisée par le plaisir, ne pensant plus à rien, dans le triomphe de sa beauté, dans la gloire de son succès, dans une sorte de nuage de bonheur fait de tous ces hommages, de toutes ces admirations, de tous ces désirs éveillés, de cette victoire si complète et si douce au coeur des femmes.

       Elle partit vers quatre heures du matin. Son mari, depuis minuit, dormait dans un petit salon désert avec trois autres messieurs dont les femmes s'amusaient beaucoup.

       Il lui jeta sur les épaules les vêtements qu'il avait apportés pour la sortie, modestes vêtements de la vie ordinaire, dont la pauvreté jurait avec l'élégance de la toilette de bal. Elle le sentit et voulut s'enfuir, pour ne pas être remarquée par les autres femmes qui s'enveloppaient de riches fourrures.

       Loisel la retenait :

Attends donc. Tu vas attraper froid dehors. Je vais appeler un fiacre. ?

       Mais elle ne l'écoutait point et descendait rapidement l'escalier. Lorsqu'ils furent dans la rue, ils ne trouvèrent pas de voiture ; et ils se mirent à chercher, criant après les cochers qu'ils voyaient passer de loin.

       Ils descendaient vers la Seine, désespérés, grelottants. Enfin ils trouvèrent sur le quai un de ces vieux coupés noctambules qu'on ne voit dans Paris que la nuit venue, comme s'ils eussent été honteux de leur misère pendant le jour.

       Il les ramena jusqu'à leur porte, rue des Martyrs, et ils remontèrent tristement chez eux. C'était fini, pour elle. Et il songeait, lui, qu'il lui faudrait être au ministère à dix heures.

       Elle ?ta les vêtements dont elle s'était enveloppé les épaules, devant la glace, afin de se voir encore une fois dans sa gloire. Mais soudain elle poussa un cri. Elle n'avait plus sa rivière autour du cou !

       Son mari, à moitié dévêtu déjà, demanda :

Qu'est-ce que tu as

       Elle se tourna vers lui, affolée :

J'ai... j'ai... je n'ai plus la rivière de Mle Forestier. ?

       Il se dressa, éperdu :

Quoi !... comment !... Ce n'est pas possible ! ?

       Et ils cherchèrent dans les plis de la robe, dans les plis du manteau, dans les poches, partout. Ils ne la trouvèrent point.

       Il demandait :

Tu es s?re que tu l'avais encore en quittant le bal ?

       - Oui, je l'ai touchée dans le vestibule du ministère.

       - Mais si tu l'avais perdue dans la rue, nous l'aurions entendue tomber. Elle doit être dans le fiacre.

       - Oui, C'est probable. As-tu pris le numéro ?

       - Non. Et toi, tu ne l'as pas regardé ?

       - Non. ?

       Ils se contemplaient atterrés. Enfin Loisel se rhabilla.

Je vais, dit-il, refaire tout le trajet que nous avons fait à pied, pour voir si je ne la retrouverai pas. ?

       Et il sortit. Elle demeura en toilette de soirée, sans force pour se coucher, abattue sur une chaise, sans feu, sans pensée.

       Son mari rentra vers sept heures. Il n'avait rien trouvé.

       Il se rendit à la préfecture de Police, aux journaux, pour faire promettre une récompense, aux compagnies de petites voitures, partout enfin où un soup?on d'espoir le poussait.

       Elle attendit tout le jour, dans le même état d'effarement devant cet affreux désastre.

       Loisel revint le soir, avec sa figure creusée, p?lie ; il n'avait rien découvert.

Il faut, dit-il, écrire à ton amie que tu as brisé la fermeture de sa rivière et que tu la fais réparer. Cela nous donnera le temps de nous retourner. ?

       Elle écrivit sous sa dictée.

       Au bout d'une semaine, ils avaient perdu toute espérance. Et Loisel, vieilli de cinq ans, déclara :

Il faut aviser à remplacer ce bijou. ?

       Ils prirent, le lendemain, la bo?te qui l'avait renfermé, et se rendirent chez le joaillier, dont le nom se trouvait dedans. Il consulta ses livres :

Ce n'est pas moi, Madame, qui ai vendu cette rivière ; j'ai d? seulement fournir l'écrin. ?

       Alors ils allèrent de bijoutier en bijoutier, cherchant une parure pareille à l'autre, consultant leurs souvenirs, malades tous deux de chagrin et d'angoisse.

       Ils trouvèrent, dans une boutique du Palais-Royal, un chapelet de diamants qui leur parut entièrement semblable à celui qu'ils cherchaient. Il valait quarante mille francs. On le leur laisserait à trente-six mille.

       Ils prièrent donc le joaillier de ne pas le vendre avant trois jours. Et ils firent condition qu'on le reprendrait, pour trente quatre mille francs, si le premier était retrouvé avant la fin de février.

       Loisel possédait dix-huit mille francs que lui avait laissés son père. Il emprunterait le reste.

       Il emprunta, demandant mille francs à l'un, cinq cents à l'autre, cinq louis par-ci, trois louis par-là. Il fit des billets, prit des engagements ruineux, eut affaire aux usuriers, à toutes les races de prêteurs. Il compromit toute la fin de son existence, risqua sa signature sans savoir même s'il pourrait y faire honneur, et, épouvanté par les angoisses de l'avenir, par la noire misère qui allait s'abattre sur lui, par la perspective de toutes les privations physiques et de toutes les tortures morales, il alla chercher la rivière nouvelle, en déposant sur le comptoir du marchand trente-six mille francs.

       Quand Mme Loisel reporta la parure à Mme Forestier, celle-ci lui dit, d'un air froissé :

Tu aurais d? me la rendre plus t?t, car je pouvais en avoir besoin. ?

       Elle n'ouvrit pas l'écrin, ce que redoutait son amie. Si elle s'était aper?ue de la substitution, qu'aurait-elle pensé ? qu'aurait-elle dit ? Ne l'aurait-elle pas prise pour une voleuse ?

       Mme Loisel connut la vie horrible des nécessiteux. Elle prit son parti, d'ailleurs, tout d'un coup, héro?quement. Il fallait payer cette dette effroyable. Elle payerait. On renvoya la bonne ; on changea de logement ; on loua sous les toits une mansarde.

       Elle connut les gros travaux du ménage, les odieuses besognes de la cuisine. Elle lava la vaisselle, usant ses ongles roses sur les poteries grasses et le fond des casseroles. Elle savonna le linge sale, les chemises et les torchons, qu'elle faisait sécher sur une corde ; elle descendit à la rue, chaque matin, les ordures, et monta l'eau, s'arrêtant à chaque étage pour souffler. Et, vêtue comme une femme du peuple, elle alla chez le fruitier, chez l'épicier, chez le boucher, le panier au bras, marchandant, injuriée, défendant sou à sou son misérable argent.

       Il fallait chaque mois payer des billets, en renouveler d'autres, obtenir du temps.

       Le mari travaillait, le soir, à mettre au net les comptes d'un commer?ant, et la nuit, souvent, il faisait de la copie à cinq sous la page.

       Et cette vie dura dix ans.

       Au bout de dix ans, ils avaient tout restitué, tout, avec le taux de l'usure, et l'accumulation des intérêts superposés.

       Mme Loisel semblait vieille, maintenant. Elle était devenue la femme forte, et dure, et rude, des ménages pauvres. Mal peignée, avec les jupes de travers et les mains rouges, elle parlait haut, lavait à grande eau les planchers. Mais parfois, lorsque son mari était au bureau, elle s'asseyait auprès de la fenêtre, et elle songeait à cette soirée d'autrefois, à ce bal où elle avait été si belle et si fêtée.

       Que serait-il arrivé si elle n'avait point perdu cette parure ? Qui sait ? qui sait ? Comme la vie est singulière, changeante ! Comme il faut peu de chose pour vous perdre ou vous sauver !

       Or, un dimanche, comme elle était allée faire un tour aux Champs-?lysées pour se délasser des besognes de la semaine, elle aper?ut tout à coup une femme qui promenait un enfant. C'était Mme Forestier, toujours jeune, toujours belle, toujours séduisante.

       Mme Loisel se sentit émue. Allait-elle lui parler ? Oui, certes. Et maintenant qu'elle avait payé, elle lui dirait tout. Pourquoi pas ?

       Elle s'approcha.

Bonjour, Jeanne. ?

       L'autre ne la reconnaissait point, s'étonnant d'être appelée ainsi familièrement par cette bourgeoise. Elle balbutia :

Mais... Madame !... Je ne sais... Vous devez vous tromper.

       - Non. Je suis Mathilde Loisel. ?

       Son amie poussa un cri.

Oh !... ma pauvre Mathilde, comme tu es changée !...

       - Oui, j'ai eu des jours bien durs, depuis que je ne t'ai vue ; et bien des misères... et cela à cause de toi !...

       - De moi... Comment ?a ?

       - Tu te rappelles bien cette rivière de diamants que tu m'as prêtée pour aller à la fête du ministère.

       - Oui. Eh bien ?

       - Eh bien, je l'ai perdue.

       - Comment ! puisque tu me l'as rapportée.

       - Je t'en ai rapporté une autre toute pareille. Et voilà dix ans que nous la payons. Tu comprends que ?a n'était pas aisé pour nous, qui n'avions rien... Enfin c'est fini, et je suis rudement contente.

       - Tu dis que tu as acheté une rivière de diamants pour remplacer la mienne ?

       - Oui. Tu ne t'en étais pas aper?ue, hein ? Elles étaient bien pareilles. ?

       Et elle souriait d'une joie orgueilleuse et na?ve.

       Mme Forestier, fort émue, lui prit les deux mains.

Oh ! ma pauvre Mathilde ! Mais la mienne était fausse. Elle valait au plus cinq cents francs !... ?

       (17 février 1884.)

请法语高手翻译一下阿,非常感谢!!!急

       没有德文,莫泊桑是法人,只有法语..希望喜欢^_^

       [法语阅读] 名著:项链

       La Parure

       C'était une de ces jolies et charmantes files, knees, comme par une erreur du destin, dans une famille d'employés. Elle n'avait pas de dot, pas d'espérances, aucun moyen d'être connue, comprise, aimée, épousée par un homme riche et distingué; et elle se laissa marier avec un petit commis du ministère de l'Instruction publique.

        Elle fut simple, ne pouvant être parée, mais malheureuse comme une déclassée; car les femmes n'ont point de caste ni de race, leur beauté, leur gr?ce et leur charme leur servant de naissance et de famille. Leur finesse native, leur instinct d'élégance, leur souplesse d'esprit sont leur seule hiérarchie, et font des filles du peuple les égales des plus grandes dames.

        Elle souffrait sans cesse, se sentant née pour toutes les délicatesses et tous les luxes. Elle souffrait de la pauvreté de son logement, de la misère des murs, de l'usure des sièges, de la laideur des étoffes. Toutes ces choses, dont une autre femme de sa caste ne se serait même pas aper?ue, la torturaient et I'indignaient. La vue de la petite Bretonne qui faisait son humble ménage éveillait en elle des regrets désolés et des rêves éperdus. Elle songeait aux antichambres nettes, capitonnées avec des tentures orientales, éclairées par de hautes torchères de bronze, et aux deux grands valets en culotte courte qui dorment dans les larges fauteuils, assoupis par la chaleur lourde du calorifère. Elle songeait aux grands salons vêtus de soie ancienne, aux meubles fins portant des bibelots inestimables, et aux petits salons coquets parfumés, faits pour la causerie de cinq heures avec les amis les plus intimes, les hommes connus et recherchés dont toutes les femmes envient et désirent l'attention.

        Quand elle s'asseyait, pour d?ner, devant la table ronde couverte d'une nappe de trois jours, en face de son mari qui découvrait la soupière en déclarant d'un air enchanté: ?Ah! le bon pot-au-feu! je ne sais rien de meilleur que cela, elle songeait aux d?ners fins, aux argenteries reluisantes, aux tapisseries peuplant les murailles de personnages anciens et d'oiseaux étranges au milieu d'une forêt de féerie; elle songeait aux plats exquis servis en des vaisselles merveilleuses, aux galanteries chuchotées et écoutées avec un sourire de sphinx, tout en mangeant la chair rose d'une truite ou des ailes de gélinotte.

        Elle n'avait pas de toilettes, pas de bijoux, rien. Et elle n'aimait que cela; elle se sentait faite pour cela. Elle e?t tant désiré plaire, être enviée, être séduisante et recherchée.

        Elle avait une amie riche, une camarade de couvent qu'elle ne voulait plus aller voir, tant elle souffrait en revenant. Et elle pleurait pendant des jours entiers, de chagrin, de regret, de désespoir et de détresse.

        Or, un soir, son mari rentra, l'air glorieux et tenant à la main une large enveloppe.

        -Tiens, dit-il, voici quelque chose pour toi.

        Elle déchira vivement le papier et en tira une carte qui portait ces mots:

        "Le ministre de l'Instruction publique et Mme Georges Ramponneau prient M. et Mme Loisel de leur faire l'honneur de venir passer la soirée à l'h?tel du ministère, le lundi 18 janvier."

        Au lieu d'être ravie, comme l'espérait son mari, elle jeta avec dépit l'invitation sur la table, murmurant:

        - Que veux-tu que je fasse de cela?

        - Mais, ma chérie, je pensais que tu serais contente. Tu ne sors jamais, et c'est une occasion, cela, une belle! J'ai eu une peine infinie à l'obtenir. Tout le monde en veut; c'est très recherché et on n'en donne pas beaucoup aux employés. Tu verras là tout le monde officiel.

        Elle le regardait d'un oeil irrité, et elle déclara avec impatience:

        - Que veux-tu que je me mette sur le dos pour aller là?

        Il n'y avait pas songé; il balbutia:

        - Mais la robe avec laquelle tu vas au thé?tre. Elle me semble très bien, à moi...

        Il se tut, stupéfait, éperdu, en voyant que sa femme pleurait. Deux grosses larmes descendaient lentement des coins des yeux vers les coins de la bouche; il bégaya:

        - Qu'as-tu? qu'as-tu?

        Mais, par un effort violent, elle avait dompté sa peine et elle répondit d'une voix calme en essuyant ses joues humides:

        - Rien. Seulement je n'ai pas de toilette et par conséquent, je ne peux aller à cette fête. Donne ta carte à quelque collègue dont la femme sera mieux nippée que moi.

        Il était désolé. Il reprit:

        - Voyons, Mathilde. Combien cela co?terait-il, une toilette convenable, qui pourrait te servir encore en d'autres occasions, quelque chose de très simple?

        Elle réfléchit quelques secondes, établissant ses comptes et songeant aussi à la somme qu'elle pouvait demander sans s'attirer un refus immédiat et une exclamation effarée du commis économe.

        Enfin, elle répondit en hésitant:

        - Je ne sais pas au juste, mais il me semble qu'avec quatre cents francs je pourrais arriver.

        ll avait un peu p?li, car il réservait juste cette somme pour acheter un fusil et s'offrir des parties de chasse, l'été suivant, dans la plaine de Nanterre, avec quelques amis qui allaient tirer des alouettes, par là, le dimanche.

        Il dit cependant:

        - Soit. Je te donne quatre cents francs. Mais t?che d'avoir une belle robe.

        Le jour de la fête approchait, et Mme Loisel semblait triste, inquiète, anxieuse. Sa toilette était prête cependant. Son mari lui dit un soir:

        - Qu'as-tu? Voyons, tu es toute dr?le depuis trois jours.

        Et elle répondit:

        - Cela m'ennuie de n'avoir pas un bijou, pas une pierre, rien à mettre sur moi. J'aurai l'air misère comme tout. J'aimerais presque mieux ne pas aller à cette soirée.

        Il reprit:

        - Tu mettras des fleurs naturelles. C'est très chic en cette saison-ci. Pour dix francs tu auras deux ou trois roses magnifiques.

        Elle n'était point convaincue.

        - Non... il n'y a rien de plus humiliant que d'avoir l'air pauvre au milieu de femmes riches.

        Mais son mari s'écria:

        - Que tu es bête! Va trouver ton amie Mme Forestier et demande-lui de te prêter des bijoux. Tu es bien assez liée avec elle pour faire cela.

        Elle poussa un cri de joie.

        - C'est vrai. Je n'y avais point pensé.

        Le lendemain, elle se rendit chez son amie et lui conta sa détresse. Mme Forestier alla vers son armoire à glace, prit un large coffret, l'apporta, l'ouvrit, et dit à Mme Loisel:

        - Choisis, ma chère.

        Elle vit d'abord des bracelets, puis un collier de perles, puis une croix vénitienne, or et pierreries, d'un admirable travail. Elle essayait les parures devant la glace, hésitait, ne pouvait se décider à les quitter, à les rendre. Elle demandait toujours:

        - Tu n'as plus rien d'autre?

        - Mais si. Cherche. Je ne sais pas ce qui peut te plaire.

        Tout à coup elle découvrit, dans une bo?te de satin noir, une superbe rivière de diamants; et son coeur se mit à battre d'un désir immodéré. Ses mains tremblaient en la prenant. Elle l'attacha autour de sa gorge, sur sa robe montante. et demeura en extase devant elle-même.

        Puis, elle demanda, hésitante, pleine d'angoisse:

        - Peux-tu me prêter cela, rien que cela?

        - Mais oui, certainement.

        Elle sauta au cou de son amie, l'embrassa avee emportement, puis s'enfuit avec son trésor.

        Le jour de la fête arriva. Mme Loisel eut un succès. Elle était plus jolie que toutes, élégante, gracieuse, souriante et folle de joie. Tous les hommes la regardaient, demandaient son nom, cherchaient à être présentés. Tous les attachés du cabinet voulaient valser avec elle. Le Ministre la remarqua.

        Elle dansait avec ivresse, avec emportement, grisée par le plaisir, ne pensant plus à rien, dans le triomphe de sa beauté, dans la gloire de son succès, dans une sorte de nuage de bonheur fait de tous ces hommages, de toutes ces admirations, de tous ces désirs éveillés, de cette victoire si complète et si douce au coeur des femmes.

        Elle partit vers quatre heures du matin. Son mari, depuis minuit, dormait dans un petit salon désert avec trois autres messieurs dont les femmes s'amusaient beaucoup.

        Il lui jeta sur les épaules les vêtements qu'il avait apportés pour la sortie, modestes vêtements de la vie ordinaire, dont la pauvreté jurait avec l'élégance de la toilette de bal. Elle le sentit et voulut s'enfuir, pour ne pas être remarquée par les autres femmes qui s'enveloppaient de riches fourrures.

        Loisel la retenait:

        - Attends donc. Tu vas attraper froid dehors. Je vais appeler un fiacre.

        Mais elle ne l'écoutait point et descendait rapidement l'escalier. Lorsqu'ils furent dans la rue, ils ne trouvèrent pas de voiture; et ils se mirent à chercher, criant après les cochers qu'ils voyaient passer de loin.

        Ils descendaient vers la Seine, désespérés, grelottants. Enfin, ils trouvèrent sur le quai un de ces vieux coupés noctambules qu'on ne voit dans Paris que la nuit venue, comme s'ils eussent été honteux de leur misère pendant le jour.

        Il les ramena jusqu'à leur porte, rue des Martyrs, et ils remontèrent tristement chez eux. C'était fini, pour elle. Et il songeait, lui, qu'il lui faudrait être au Ministère à dix heures.

        Elle ?ta les vêtenoents dont elle s'était enveloppé les épaules, devant la glace, afin de se voir encore une fois dans sa gloire. Mais soudain elle poussa un cri. Elle n'avait plus sa rivière autour du cou!

        Son mari, à moitié dévêtu déjà, demanda:

        - Qu'est-ce que tu as?

        Elle se tourna vers lui, affolée:

        - J'ai... j'ai... je n'ai plus la rivière de Mme Forestier.

        Il se dressa, éperdu:

        - Quoi!... comment!... Ce n'est pas possible!

        Et ils cherchèrent dans les plis de la robe, dans les plis du manteau, dans les poches, partout. Ils ne la trouvèrent point.

        Il demandait:

        - Tu es s?re que tu l'avais encore en quittant le bal?

        - Oui, je l'ai touchée dans le vestibule du Ministère.

        - Mais si tu l'avais perdue dans la rue, nous l'aurions entendue tomber. Elle doit être dans le fiacre.

       - Oui. C'est probable. As-tu pris le numéro?

        - Non. Et toi, tu ne l'as pas regardé?

        - Non.

        Ils se contemplaient atterrés. Enfin Loisel se rhabilla.

        - Je vais, dit-il, refaire tout le trajet que nous avons fait à pied, pour voir si je ne la retrouverai pas.

        Et il sortit. Elle demeura en toilette de soirée, sans force pour se coucher, abattue sur une chaise, sans feu, sans pensée.

        Son mari rentra vers sept heures. Il n'avait rien trouvé.

        Il se rendit à la Préfecture de police, aux journaux, pour faire promettre une récompense, aux compagnies de petites voitures, partout enfin où un soup?on d'espoir le poussait.

        Elle attendit tout le jour, dans le même état d'effarement devant cet affreux désastre.

        Loisel revint le soir, avec la figure creusée, p?lie; il n'avait rien découvert.

        - Il faut, dit-il, écrire à ton amie que tu as brisé la fermeture de sa rivière et que tu la fais réparer. Cela nous donnera le temps de nous retourner.

        Elle écrivit sous sa dictée.

        Au bout d'une semaine, ils avaient perdu toute espérance.

        Et Loisel, vieilli de cinq ans, déclara:

        - Il faut aviser à remplacer ce bijou.

        Ils prirent, le lendemain, la bo?te qui l'avait renfermé, et se rendirent chez le joaillier, dont le nom se trouvait dedans. Il consulta ses livres:

        - Ce n'est pas moi, madame, qui ai vendu cette rivière; j'ai d? seulement fournir l'écrin.

        Alors ils allèrent de bijoutier en bijoutier, cherchant une parure pareille à l'autre, consultant leurs souvenirs, malades tous deux de chagrin et d'angoisse.

        Ils trouvèrent, dans une boutique du PalaisRoyal, un chapelet de diamants qui leur parut entièrement semblable à celui qu'ils cherchaient. Il valait quarante mille francs. On le leur laisserait à trente-six mille.

        Ils prièrent donc le joaillier de ne pas le vendre avant trois jours. Et ils firent condition qu'on le reprendrait pour trente-quatre mille francs, si le premier était retrouvé avant la fin de février.

        Loisel possédait dix-huit mille francs que lui avait laissés son père. Il emprunterait le reste.

        Il emprunta, demandant mille francs à I'un, cinq cents à l'autre, cinq louis par-ci, trois louis par-là. Il fit des billets, prit des engagements ruineux, eut affaire aux usuriers, à toutes les races de prêteurs. Il compromit toute la fin de son existence, risqua sa signature sans savoir même s'il pourrait y faire honneur, et, épouvanté par les angoisses de l'avenir, par la noire misère qui allait s'abattre sur lui, par la perspective de toutes les privations physiques et de toutes les tortures morales, il alla chercher la rivière nouvelle, en déposant sur le comptoir du marchand trente-six mille francs.

        Quand Mme Loisel reporta la parure à Mme Forestier, celle-ci lui dit, d'un air froissé:

        - Tu aurais d? me la rendre plus t?t, car je pouvais en avoir besoin.

        Elle n'ouvrit pas l'écrin, ce que redoutait son amie. Si elle s'était aper?ue de la substitution, qu'auraitelle pensé? qu'aurait-elle dit? Ne l'aurait-elle pas prise pour une voleuse?

        Mme Loisel connut la vie horrible des nécessiteux. Elle prit son parti, d'ailleurs, tout d'un coup, héro?quement. Il fallait payer cette dette effroyable. Elle payerait. On renvoya la bonne; on changea de logement; on loua sous les toits une mansarde.

        Elle connut les gros travaux du ménage, les odieuses besognes de la cuisine. Elle lava la vaisselle, usant ses ongles roses sur les poteries grasses et le fond des casseroles. Elle savonna le linge sale, les chemises et les torchons, qu'elle faisait sécher sur une corde; elle descendit à la rue, chaque matin, les ordures, et monta l'eau, s'arrêtant à chaque étage pour souffler. Et, vêtue comme une femme du peuple, elle alla chez le fruitier, chez l'épicier, chez le boucher, le panier au bras, marchandant, injuriée, défendant sou à sou son misérable argent.

        Il fallait chaque mois payer des billets, en renouveler d'autres, obtenir du temps.

        Le mari travaillait, le soir, à mettre au net les comptes d'un commercant, et la nuit, souvent, il faisait de la copie à cinq sous la page.

        Et cette vie dura dix ans.

        Au bout de dix ans, ils avaient tout restitué, tout, avec le taux de l'usure, et l'accumulation des intérêts superposés.

        Mme Loisel semblait vieille, maintenant. Elle était devenue la femme forte, et dure, et rude, des ménages pauvres. Mal peignée, avec les jupes de travers et les mains rouges, elle parlait haut, lavait à grande eau les planchers. Mais parfois, lorsque son mari était au bureau, elle s'asseyait auprès de la fenêtre, et elle songeait à cette soirée d'autrefois, à ce bal où elle avait été si belle et si fêtée.

        Que serait-il arrivé si elle n'avait point perdu cette parure? Qui sait? qui sait? Comme la vie est singulière, changeante! Comme il faut peu de chose pour vous perdre ou vous sauver!

        Or, un dimanche, comme elle était allée faire un tour aux Champs-Elysées pour se délasser des besognes de la semaine, elle aper?ut tout à coup une femme qui promenait un enfant. C'était Mme Forestier, toujours jeune, toujours belle, toujours séduisante.

        Mme Loisel se sentit émue. Allait-elle lui parler? Oui, certes. Et maintenant qu'elle avait payé, elle lui dirait tout. Pourquoi pas?

        Elle s'approcha.

        - Bonjour, Jeanne.

        L'autre ne la reconnaissait point, s'étonnant d'être appelée ainsi familièrement par cette bourgeoise.

        Elle balbutia:

        - Mais... madame!... Je ne sais... Vous devez vous tromper.

        - Non. Je suis Mathilde Loisel.

        Son amie poussa un cri.

        - Oh!... ma pauvre Mathilde, comme tu es changée!...

        - Oui, j'ai eu des jours bien durs, depuis que je ne t'ai vue; et bien des misères... et cela à cause de toi!...

        - De moi . . . Comment ?a?

        - Tu te rappelles bien cette rivière de diamants que tu m'as prêtée pour aller à la fête du Ministère.

        - Oui. Eh bien?

        - Eh bien, je l'ai perdue.

        - Comment! puisque tu me l'as rapportée.

        - Je t'en ai rapporté une autre toute pareille. Et voilà dix ans que nous la payons. Tu comprends que ?a n'était pas aisé pour nous, qui n'avions rien... Enfin c'est fini, et je suis rudement contente.

        Mme Forestier s'était arrêtée.

        - Tu dis que tu as acheté une rivière de diamants pour remplacer la mienne?

        - Oui. Tu ne t'en étais pas aper?ue, hein! Elles étaient bien pareilles.

        Et elle souriait d'une joie orgueilleuse et na?ve.

        Mme Forestier, fort émue, lui prit les deux mains.

        - Oh! ma pauvre Mathilde! Mais la mienne était fausse. Elle valait au plus cinq cents francs!...

       17 février 1884

       Profitez?de?mes?jours?de?vacances.?En?raison?d'hiver?n'est?pas?nécessaire?de?se?lever?tôt?tous?les?jours,?tous?les?jours?n'ont?pas?besoin?de?faire?face?à?un?grand?nombre?de?programmes?et?d'opérations.?Toutefois,?au?lieu?de,?et?sont晚睡soir?tous?les?jours.?Père?Mère?pas?souvent?à?la?maison,?il?peut?aller?à?l'hiver,?vous?pouvez?nous?faire?de?plus?à?faire.?Piano,?musique,?littérature,?du?spectacle,?et?je?fais?mon?propre?régime,?la?répartition?de?leur?travail?quotidien.?Quelques?temps?à?la?boutique?et?les?camarades?de?classe,?chat,?chanter,?jouer?jouer.?

       En?hiver,?le?plus?amusant?des?choses?est?bien?sûr?la?Nouvelle?Année.?Dans?le?Jour?de?l'An?de?la?journée,?vous?pouvez?porter?de?nouveaux?vêtements,?vous?pouvez?obtenir?la?chance?d'argent,?mais?personne?ne?peut?voir?la?famille.?Le?soir,?nous?allons?à?grands?hôtels久别dîner?avec?la?famille?un?avenir?meilleur,?de?parler?de?la?cause?de?l'éducation,?de?la?cause?de?parler?de?politique,?du?pays?de?parler?de?politique,?pas?de?mots?de?côté.?Après?la?séparation?des?frères?me?faudrait?pour?les?feux?d'artifice,?nous?allons?jouer?dans?la?rue?jusqu'à?ce?que?le?milieu?de?la?nuit,?fatigué,?fatigué,?va?être?à?la?maison,?heureux?de?se?coucher?sur?le?lit,?le?dos?à?la?réflexion?sur?un?jour?une?belle?chose,?et?de?mettre?fermement?verrouillé?dans?mon?esprit?et?de?devenir?la?persistance?de?souvenirs.?

       D'hiver?de?mon?magnifique,?bien?prosaïque,?mais?très?heureux,?très?satisfait.

       好了,今天关于“avenir tr”的话题就到这里了。希望大家能够通过我的讲解对“avenir tr”有更全面、深入的了解,并且能够在今后的生活中更好地运用所学知识。